La publicité et le cinéma cohabitent ensemble depuis 1924, grâce à un dénommé Jean Mineur, originaire de Valenciennes (Hauts-de-France).

Visionnaire et perspicace, ce dernier prospecte auprès des commerçants du coin pour les exhorter à mettre en exergue leurs produits dans les salles du cinéma de la ville.

À l’époque, la démarche était inédite et audacieuse, d’autant plus qu’il fallait convaincre les commerçants sur les bénéfices de la publicité au cinéma et ses éventuelles retombées sur leur chiffre d’affaires.

Au départ, la publicité était introduite sous forme d’affiches cousues au rideau de cinéma, plus communément appelée « rideau-réclame », avant la projection du film. Par la suite, elle sera réalisée sous forme de spots.

Débordant d’ambition, le concept avant-gardiste de Jean Mineur parvient à faire l’unanimité dans sa région, à tel enseigne que ce dernier décide d’exporter son idée ingénieuse à Paris pour développer ce business prometteur.

Entrepreneur dynamique et perspicace, il parvient à obtenir le fameux numéro de téléphone Balzac 00 01, lequel est connu auprès de tous les cinéphiles.

Continuant sur sa lancée, Jean Mineur est persuadé que le salut de la publicité passe par le cinéma, et c’est cette raison qui le conduit à s’associer à Pathé Cinéma en 1946.

Il s’agit d’un pari payant dans la mesure où l’objectif de Jean Mineur était d’avoir la garantie que ses films publicitaires soient diffusés dans un réseau de salles modernes. Un siècle plus tard, nous rendons hommage au père de la publicité au cinéma qui a révolutionné son ère grâce à son dynamisme et surtout, des idées en avance sur leur temps.

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